Comment le stress impacte la digestion ?

Que vous soyez hypersensible ou que vous subissiez un stress chronique, vous avez certainement remarqué que votre digestion n’est pas toujours au top. 

Ballonnements, flatulences, troubles du transit, douleurs font peut-être partie de votre quotidien.

Ce que l’on sait moins, c’est que les aigreurs d’estomac, l’anxiété, les allergies, les problèmes de peau (acné, eczéma, rosacée), les troubles de la thyroïde, la prise de poids, des inflammations diverses (pathologies ORL comme angine ou sinusite, mais aussi des douleurs articulaires voire des maladies auto-immunes) sont autant de signes de troubles digestifs.

Savez-vous qu’il y a un lien entre le stress et ces différents troubles digestifs directs et indirects ? 

Le stress agit sur la digestion à 4 niveaux

Le stress active le système nerveux orthosympathique

Le stress fait basculer le système nerveux en mode orthosympathique. Cette bascule se fait de façon autonome et automatique.

Elle nous place en mode alerte-danger. Ce mode peut s’activer que le danger soit réel ou suite à une tension, une discussion, une rumination sur un événement passé qui nous a dérangé ou de l’appréhension d’un événement à venir.

Lorsque l’on se trouve en mode orthosympathique, non seulement on va sécréter plus de cortisol, mais en plus la digestion va s’interrompre.

Or si à ce moment-là, le bol alimentaire (l’ensemble des aliments que l’on a mangé dans les heures qui précèdent) se trouve au sein des intestins, comme la digestion s’arrête, celui-ci va stagner au sein du tube digestif. Ce qui peut entraîner fermentation, ballonnements, flatulences voire douleurs.

Le stress, l’une des causes de l’hypochlorhydrie

Le stress est l’une des causes du manque d’acide chlorhydrique au sein de l’estomac. L’acide chlorhydrique décompose le repas en micro-morceaux, afin que les nutriments qu’il contient (protéines, lipides, vitamines, minéraux…) soient absorbés au niveau de l’intestin. Et permettre ainsi à l’organisme de l’utiliser pour son fonctionnement. C’est-à-dire, notre vie !

L’acide chlorhydrique va également permettre de détruire des agents pathogènes (virus, champignons, bactéries) qui pourraient se trouver dans l’alimentation. C’est un peu le videur de la boîte de nuit qui est fait le tri et vire les indésirables (“t’as des pieds, t’as des baskets… ” bon si vous n’avez pas la réf. je vous laisse chercher sur les internets).

Plusieurs facteurs peuvent réduire la production d’acide chlorhydrique. Parmi les principaux :
– comme on vient de le voir, le stress
– trop souvent négligé, l’excès d’acidité (j’ai écrit et publié 3 articles ici sur l’équilibre acido-basique si vous voulez en savoir plus)
– la carence en protéines, elle aussi peu connue et que j’ai constaté chez 100% de mes consultations en naturopathie.

Lorsque l’on manque d’acide chlorhydrique, des agents pathogènes vont malheureusement passer la “douane de l’estomac” et arriver au niveau de l’intestin.

Le stress perturbe l’équilibre du microbiote

Ces bactéries pathogènes et virus qui n’ont pas été détruits au niveau de l’estomac, vont coloniser notre microbiote (la flore intestinale) et en perturber l’équilibre.

Le microbiote intestinal est composé de bactéries saprophytes (moyen mémo-technique : les bactéries “ça profitent”) et de bactéries pathogènes. Ces dernières sont utiles à condition de rester en nombre limité. Si elles sont trop nombreuses, on parle de dysbiose et parfois même de SIBO (pullulation bactérienne au sein de l’intestin grêle).

De nombreuses études font maintenant le lien entre les déséquilibres du microbiote et le fonctionnement de la thyroïde, mais aussi sur l’obésité et la prise de poids en général et sur la déprime et la dépression. Le rapport du stress et du microbiote c’est malheureusement un cercle vicieux qui nécessite de prendre soin, autant de l’un que de l’autre.

L’hyperperméabilité intestinale, le dernier gardien de la digestion

Enfin, le stress affecte la production de mucus qui est le bouclier de la muqueuse intestinale.
La paroi intestinale est naturellement poreuse afin de laisser passer les nutriments et les vitamines issus de l’alimentation, pour le bon fonctionnement de l’ensemble de notre organisme.

Avec un stress répété, le mucus devient de plus en plus fin. La paroi intestinale est alors moins bien protégée et va laisser passer dans le sang des micro-organismes pathogènes qui auraient normalement dûs être évacués dans les selles.

Ces micro-organismes peuvent être les virus, des bactéries, etc. qui n’ont pas été détruits au niveau de l’estomac à cause du manque d’acide chlorhydrique.

Face à ces “intrus” l’organisme va réagir avec une réponse immunitaire qui va générer de l’inflammation. Ces inflammations varient d’une personne à l’autre. Il peut s’agir d’allergies, d’infections à répétition, de douleurs articulaires, de maladies chroniques, de troubles de la thyroïde, de problèmes de peau (acné, eczéma, psoriasis, rosacée), fringales, prise de poids et même des maladies inflammatoires dites auto-immunes.

Le stress n’est pas la seule cause à un état inflammatoire chronique. Les carences nutritionnelles, certains marqueurs génétiques et l’alimentation pro-inflammatoire jouent également un rôle non négligeable.

Mais on connaît moins le rôle du stress dans des troubles comme les allergies, l’eczéma, l’acné, la prise de poids, les maladies inflammatoires chroniques, etc.

Vous comprendrez mieux, qu’il est plus que recommandé de prendre soin de son système digestif quand on subit du stress répété voire en continu ou que l’on est hypersensible.

C’est pourquoi mes programmes et coaching pour les hypersensibles et Bliss Food apportent des solutions concrètes pour prendre soin de sa digestion en se régalant !

Si vous souhaitez passer à l’action en adoptant une alimentation anti-stress et anti-inflammatoire, je me tiens naturellement à votre écoute et disposition pour répondre à vos questions en commentaire sous cet article.