Greensmoothie healthy

Healthy Is the New Black

Peut-être qu’en parcourant ce blog, vous êtes-vous demandé pourquoi je cuisine, mange et parle healthy tout le temps ? D’autant plus que si vous êtes remontés tout au début du blog, vous avez remarqué qu’à l’époque, j’en étais loin, très loin même.

Pourquoi ce changement ? C’est une question que l’on me pose régulièrement, de manière parfaitement légitime et tellement récurrente que j’ai promis cent fois de tout raconter ici, un jour… Cela fait longtemps que les mots de ce billet tournent dans ma tête comme un éternel brouillon. Alors pourquoi mettre autant de temps à l’écrire ? C’est qu’il s’agit non seulement du sujet le plus personnel que j’ai eu à rédiger en sept ans de blogging, et qu’en plus d’être très personnel, ce que je vais vous raconter est une histoire un peu triste (en tout cas la plus triste de ce blog, qui a d’habitude un ton plus léger).

Pourquoi j’ai décidé de changer d’alimentation : une histoire avant tout personnelle

Je partage souvent ici ou sur Instagram, des choses qui m’arrivent, et je comprends aussi qu’en cas de gros coup dur dans la vie, on a besoin de vider son sac, de trouver une oreille et parfois même une épaule. Je ne suis pas convaincue que ce soit le rôle d’un blog, même si l’échange avec vous est riche et m’apporte beaucoup. Vous n’êtes pas psy, moi non plus. Quand j’ai connu de gros coups durs dans ma vie comme des deuils, je me suis faite accompagnée pour passer ce délicat cap. Je n’ai jamais confondu mon blog avec le divan d’un psy, même si j’apprécie beaucoup nos échanges, vos commentaires et réactions ici et sur les réseaux sociaux.

Je sais bien aussi que l’on aime regarder par le trou de la serrure ce qu’il se passe chez son voisin, c’est humain (je rêve personnellement de voir la déco de l’immense appartement de mes voisins d’en face, et glisse un oeil quand leur porte est entrouverte je l’avoue, je ne vous jetterai donc pas la première pierre). Mais de là à déballer son intimité et son histoire personnelle à la terre entière (parce que oui, internet et les réseaux sociaux, c’est la Terre entière, même si j’aime me dire que je parle à mes lecteurs de façon individuelle et personnelle) et raconter les plus tristes événements de ma vie ici, ce n’est pas moi du tout.

Comme vous, j’ai vécu des choses difficiles dans ma vie et je continue à avancer, à sourire à la vie, à être optimiste et confiante ; même si parfois je me débats avec des difficultés et les mauvais cadeaux de la vie, je ne viens pas vous les déposer ici. Parce que l’intimité pour moi, cela a un sens, tout comme le respect (que l’on se doit à soi-même, à nos proches quand ils sont concernés par nos écrits et aux lecteurs).

Je suis toujours circonspecte devant ceux qui pratiquent le déballage de leur vie intime avec un rapport à la pudeur disons “élastique”. D’un autre côté, je comprends aussi qu’il est nécessaire et agréable pour tous (blogueur et lecteur) d’établir une connexion et pour cela d’humaniser son propos, de montrer qu’il y a un autre être humain derrière l’écran qui vous parle et qui vit peut-être la même chose que vous. J’aime moi aussi en savoir plus sur la vie des blogueurs que je suis, surtout quand ils savent doser et bien mettre le curseur.

Je choisis de pousser un peu plus loin le curseur aujourd’hui et de vous révéler mon histoire uniquement pour expliquer mon parcours vers l’alimentation saine. Cela raisonnera peut-être en vous, éveillera une curiosité et l’envie d’essayer. Si cela répond à vos questionnements, à votre chemin vers le bien-être ou vous aide dans un parcours vers une meilleure santé, j’en serais ravie, car c’est mon unique but ici.

Greensmoothie healthy

Healthy is the new sexy

Manger healthy : simple effet de mode ou réelle conviction ?

Après ce préambule, il faut aussi que je vous explique pourquoi j’ai choisi ce titre : Healthy is the new Black !

La mode du healthy ne vous aura pas échappé. Je comprends que certains peuvent même en faire une overdose s’ils n’ont pas d’appétence avec le sujet ou si tout simplement, ils ne sont pas informés sur la question.

” – Pfffff, encore un phénomène de mode dans lequel tout le monde s’engouffre ! Le sans gluten, vegan, fléxi-truc, et acido-basique-machin-chose, pfff, non mais franchement mais pour quoi faire, à part faire suer le monde, faire son beurre avec une nouvelle mode ou se compliquer la vie inutilement !”

Je l’ai tellement entendu ! Je vais décevoir ceux qui pensent que j’ai opté pour un mode de vie healthy par opportunisme mercantile : ils vont découvrir ici les toutes premières étapes et prises de conscience qui m’ont amenée à un changement d’alimentation radical. Depuis quelques années, je suis sûre que vous êtes tombés sur des titres de magazines et d’articles avec healthy à toutes les sauces ! J’ai même vu “Healthy is the new sexy” qui m’a fait tellement rire que j’ai longtemps hésité pour le titre de ce billet ! J’ai le goût de la provocation, mais ce n’est pas mon but ici. Non, je ne mange pas healthy parce que c’est la mode ou pour être encore plus sexy (#autodérision) !

Il y a beaucoup d’auteurs talentueux et créatifs en cuisine et mode de vie healthy. On doit notamment beaucoup à la joyeuse et solaire Angèle. À côté de ceux-là, j’ai noté que d’autres surfent sur la tendance healthy sans pour autant maîtriser le sujet, ni même parfois y connaître grand-chose ou que cela ait un quelconque lien avec leur alimentation réelle. J’ai vu des choses assez surprenantes en la matière et peut-être vous aussi. Parfois, vous vous êtes peut-être même dit #WTF : l’auteur/blogueur qui sort un livre/une recette healthy, et le lendemain, reprend ses recettes bourrées de produits raffinés, industriels (avec plein de cochonneries dedans), de produits laitiers (beurre, crème) à toutes les sauces, de sucre blanc, gluten, foie gras, j’en passe et des meilleures. Je sais, c’est étrange et ça ressemble au mieux à du healthy en carton, au pire, on pourrait arguer de tromperie sur la marchandise. Je comprends cette impression et la partage, oui mais…

Apporter sa pierre à l’édifice

D’abord, tout un chacun doit gagner sa vie. Si une marque/maison d’édition leur commande des recettes/livres healthy, ils auraient tort de refuser de créer une recette sur ce thème, même si ce n’est pas vraiment leur domaine de compétences ou leur genre d’alimentation, non ? Oui, je sais, vous pourriez me dire qu’on touche à la limite de l’imposture. Mais je pense que l’essentiel n’est pas là et je les encourage même à continuer (même si le mélange des genres est déroutant, j’en conviens) !

Pourquoi je les encourage ? Parce que même si l’alimentation healthy n’est pas leur domaine d’expertise, qu’ils ont un degré de formation/information encore léger en la matière, c’est super s’ils se penchent dessus et surtout leur notoriété et audience sert la “cause”.

Quelle cause ?

  • Celle qui présente que manger sain, c’est bon en goût, en plus d’être bon pour la santé.
  • Que c’est simple à préparer, accessible et qu’on trouve des recettes facilement.
  • Que ce n’est pas manger du soja qui a le goût de carton, que ça ne rime pas avec fade, triste et manger toujours la même chose ou des graines à tous les repas (quoique, ha, ha !!).

Tout simplement parce qu’à leur niveau, ils contribuent à démocratiser et informer sur l’alimentation healthy ! Et pour ça, je les remercie et les encourage ! Pas à faire n’importe quoi, hein, mais à continuer à s’informer, se former et se pencher sur ce sujet aussi vaste et passionnant qu’utile pour tous, humains, animaux et planète !

Je n’aurais donc qu’un mot : continuez comme ça ! À nous tous, ensemble, on apportera notre pierre à l’édifice de faire de notre alimentation notre première médecine (comme dirait ce bon vieux Hippocrate) et plus de personnes végétaliseront leur alimentation, mieux elles se porteront et notre planète aussi !

Donc allez-y, publiez, animez des ateliers, montrez l’exemple ! Go green !! The green revolution is on progress !

Confession d’une accro au sucre

Si ce n’est pas pour “faire mon beurre” avec la tendance healthy, l’origine de mon virage à 180° est donc ailleurs. Elle est en premier lieu liée à mon histoire personnelle et familiale. Remontons un peu dans le temps !

Aux origines de ma prise de conscience

J’avais plus ou moins 10 ans (oui bon ok, on remonte beaucoup dans le temps là !), quand ma mère a eu sa première grosse alerte de santé, à l’époque liée à un taux de cholestérol alarmant et des kystes qui poussaient de façon inquiétante et récurrente. Elle a alors de toute urgence dû changer radicalement d’alimentation, en tout cas à l’époque, les médecins lui ont prescrit d’éradiquer le gras sous toutes ses formes (sans lui parler néanmoins des effets du sucre, grrr… et le gluten à l’époque on ne savait même pas ce que c’était) !

Mes parents recevaient souvent à dîner, famille, amis et dîners pro, et j’ai donc eu pour exemple ma mère qui s’amusait à préparer des recettes “allégées” et à bluffer les invités en leur disant à la fin du repas qu’ils avaient mangé “léger” (ça vous rappelle quelqu’un ?) !

Nous sommes à la fin des années 80, et à l’époque quand on parle alimentation saine, on parle d’abord calories… C’est alors que Rika Zaraï (chanteuse de variétés tombée ensuite dans l’oubli) sort un livre où elle parle des bienfaits des jus de légumes centrifugés, des graines germées et des bains de siège. Elle sera raillée à tort, car elle est en fait précurseur de l’alimentation saine en France, mais un peu trop en avance sur la majorité de ses contemporains.

Ma mère, sensibilisée par ses ennuis de santé, s’équipe d’une centrifugeuse et me prépare des jus frais de carottes, orange, oignon (si, si) que j’avais un peu de mal à avaler (surtout l’oignon cru, centrifugé, le matin, à jeun !) et me fait mâcher des graines germées.

acido-basique

Des plats tout préparés, prêts en quelques minutes, à tous les rayons !

Je suis en pleine adolescence, les produits industriels raffinés prêts en deux minutes ont déferlé dans les foyers citadins depuis plus d’une décennie et ont inondé les frigos et placards où, comme à la maison, les deux parents travaillent à temps complet. À moi la purée Mousline, les jus de fruits en poudre Tang, le jambon Herta, les Bolinos (pour les natifs post-années 80, c’est un bol plastique contenant une base d’alimentation lyophilisée à réhydrater avec de l’eau chaude : pâtes, hachis parmentier… Pas de la grande gastronomie, mais prêt en une minute chrono, parfait pour la faim de loup des ados en pleine croissance) et les crêpes Findus ! L’alimentation dite moderne était un boulevard pour les ados en cuisine, qui veulent manger viiiiiite par ce qu’ils ont trop faaaaaim et qu’il y a toujours au fond un petit peu de sucre dans tous ces plats qui les rend accros… !

yaourt

Si ma mère a remis sa centrifugeuse à la cave, une petite graine d’intérêt sur la cuisine dite “minceur” à l’époque est alors plantée par son exemple et restera toujours dans un coin de ma tête avec quelques réflexes adoptés dès lors (comme l’importance de la qualité des huiles par exemple). Graine arrosée par le retour de mon oncle d’Amérique (véridique, même s’il n’y a pas fait fortune), qui rentre en France après 15 ans passés en Californie où il s’est formé à la naturopathie. Il partage quelques principes nature très nouveaux en France à l’époque, et je les adopte d’autant mieux qu’ils me font du bien. Il embrasse en France une autre carrière et je continue mon bonhomme de chemin alimentaire.

Lorsque j’entame mes études et quitte le giron familial, avec mon micro budget d’étudiante, je me nourris essentiellement de pâtes et de soupes en briques. Je travaille pour financer mes études, et entre la fac et mon job étudiant à temps partiel, je vais au plus rapide et au plus économique.

Des desserts et encore des desserts

Jusqu’à ce qu’à l’anniversaire de mes 21 ans, mon père, lassé de me voir mal me nourrir, m’offre une cocotte minute et au Noël suivant, un robot Moulinex multifonctions. Juste pour l’anecdote, je vous laisse imaginer ma tête à 21 ans devant ces cadeaux (je crois que ça aurait mérité une photo dont je rirais de bon coeur aujourd’hui quand on sait que c’est devenu “jamais sans mon cuit-vapeur et mon robot-coupe” même en vacances !). Si vous connaissez une jeune “vingtenaire”, demandez-lui si elle rêve de cocotte minute et de robot de cuisine pour Noël ou son anniversaire, juste pour avoir une idée de la tête que j’ai fait à l’époque !

À partir de là, je me prends au jeu et dès que mon père veut me faire un petit cadeau, je choisis un livre de cuisine, une jolie pelle à tarte, un écrase-purée à l’ancienne, etc. Il est un peu surpris par la récurrence du thème mais s’exécute. Dès lors, sans que j’en prenne complètement conscience, cuisiner maison est devenu naturel. Je ne suis pas du tout un cordon bleu mais j’ai lâché la purée Mousline pour des légumes de saison mitonnés avec des herbes aromatiques ou cuits à la vapeur. Je reste un bec extrêmement sucré et c’est dans cette direction qu’inévitablement, mes essais en cuisine vont naturellement la majorité du temps, avec des réussites… variables.

J’aurais bien quelques recettes d’endives au jambon (en bonne ch’ti), d’escalopes milanaises ou d’osso bucco en guise de plats signatures. Mais en vrai, je ne le sais pas encore, je suis addicte au sucre (merci l’alimentation industrielle moderne).

crêpes

La vie suit son cours, je commence à travailler en entreprise, je vis en couple, nous recevons nos amis, et quand je reçois, je tiens à cuisiner maison. Les années passent et je réalise que j’aime particulièrement cuisiner avec les enfants qui partagent ma vie, et surtout je m’amuse beaucoup à leur préparer des gâteaux d’anniversaire qui leur font briller les yeux et pousser des Wahou !

On est vers 2008-2010, la mode des cupcakes arrive en France, je me rue sur les livres de cuisine sur le sujet qui présentent toutes ces recettes anglo-saxonnes de fairy cakes composés de butter cream sucrée, montée sur de la génoise, beurk et re-beurk. Je me mets rapidement à inventer mes propres recettes de cupcakes, et poussée depuis un moment, par mon entourage à me lancer dans l’aventure du blogging pour l’aspect partage, rédactionnel et journalistique qui me correspondent bien, je crée ce blog qui voit le jour en janvier 2011.

La suite vous la connaissez, des desserts, des desserts et encore quasiment que des desserts (à quelques rares exceptions prêtes)… jusqu’au printemps 2014, où tout bascule.

Il était un(e) foie…

À côté de ce long chariot de desserts sur mon blog, j’ai gardé au fil des années une curiosité pour la cuisine saine et légère (les deux petites graines familiales).

Je suis donc interpelée quand j’entends parler pour la première fois d’une cure de détox du foie portée par un médecin australien, le docteur Cabot, au premier trimestre 2014. Je découvre alors les liens entre un foie intoxiqué, l’alimentation (et pas uniquement à cause de l’alcool, contrairement aux idées reçues) et les conséquences sur la santé.

Quand le foie crie « au secours »

La fonction du foie est de nettoyer notre organisme de ce que nous consommons quotidiennement, il a une fonction “d’usine chimique” de notre corps (comme dirait Marie Chioca). C’est lui qui nous « dépollue » de toutes les substances toxiques qui nous agressent jour après jour, et qui régule en outre le bon “brûlage” des graisses.

Un foie peut se fatiguer pour diverses raisons : stress, alimentation trop riche, pollution, alcool, repas pris dans de mauvaises conditions, alimentation trop raffinée ou industrielle, etc.. C’est ce que j’appelle des “dossiers supplémentaires” de son travail quotidien de régulation. Quand il se trouve « débordé » par une surcharge de travail due à une alimentation “toxique”, cela se traduit généralement par une prise de poids, une grande fatigue, et potentiellement l’apparition d’un cortège de maladies plus ou moins graves.

Concrètement ce qui empêche le foie de faire son job correctement c’est :

  • lorsque l’on mange en trop grande quantité ;
  • lorsque l’on prend des médicaments (même le paracétamol n’est pas anodin) ;
  • lorsque l’on mange trop d’aliments toxiques : des aliments trop salés (poisson fumé, jambon, charcuterie), des produits laitiers (au-delà de 2 par jour), les pesticides, insecticides et autres joyeusetés de type OGM utilisés dans l’agriculture conventionnelle, le sucre blanc, l’alcool bien sûr, les farines raffinées, etc.

J’écarquille les yeux en découvrant la liste des aliments qui saturent le foie. Mais surtout, je découvre les conséquences sur la santé d’un foie qui a trop “de dossiers en retard” à cause d’une des trois situations présentées ci-dessus (voire quand elle se cumulent). J’ignorais cette connexion, c’est une révélation.

Les risques d’une alimentation déséquilibrée sur la santé

Je crois que je me souviendrais toujours de l’instant où j’ai lu la liste des maladies inflammatoires directement liées à un foie engorgé. Car dans cette liste, je retrouve les pathologies de ma famille proche dont la grande majorité (pour ne pas dire les trois quarts) est décédée prématurément, ou atteinte par l’une des maladies graves citées.

C’est le coup de massue. Je reste bloquée, les yeux figés sur cette liste, mon sang se glace lorsque je fais le rapprochement avec mon histoire familiale.

Parce qu’au quotidien, je n’ai pas fait le lien entre tous ces décès et ne vis pas en ressassant tous les jours que :

  • ma grand-mère paternelle est décédée à la cinquantaine après plus de 15 ans de dialyse (et les souffrances liées) ;
  • ma grand-mère maternelle (qui m’a élevée pendant mes toutes premières années, lorsque mes parents étant en formation/études) est décédée des suites d’un cancer du sein à la cinquantaine ;
  • qu’un de mes oncles est décédé d’une crise cardiaque à à peine 50 ans ;
  • que ma tante avait 45 ans quand elle a fait elle-même une crise cardiaque, assortie d’une opération et de conséquences à vie ;
  • que mes deux grands-pères sont morts à la soixantaine, eux aussi, des suites de maladies infectieuses ;
  • qu’un autre de mes oncles est décédé d’un cancer, il avait une cinquantaine d’années ;
  • que ma mère souffre depuis l’âge de 50 ans, d’une maladie auto-immune invalidante non mortelle, mais qui la handicape, la fait souffrir terriblement et dont le traitement de manière collatérale détériore le reste de ses organes : la polyarthrite rhumatoïde ;
  • que mon père nous a quittés à l’âge de 46 ans des suites d’un cancer contre lequel il s’est battu pendant 7 ans, avec des phases de rémission, d’auto-greffe de moelle osseuse et de chimiothérapie. Il sera enterré avec son pacemaker implanté après plusieurs alertes cardiaques survenues en parallèle de son cancer. Sûrement parce qu’être malade dans son sang, ce n’était déjà pas suffisant.

Trois cancers avec des issues mortelles, trois accidents cardio-vasculaires sérieux dont un ayant entraîné la mort, deux maladies auto-immunes… Oui je sais, ça fait beaucoup.

Le bilan n’est donc pas des plus réjouissant ni encourageant sur le patrimoine génétique dont j’ai pu hériter à la fois de ma famille maternelle et paternelle. Tous vivaient en province, ne menaient pas de vie spécialement dans l’excès, certains fumaient mais pas tous (quatre d’entre eux dans toute la liste), aucun alcoolique ou obèse. Des gens qui en apparence, mènent une vie comme tant d’autres et mangent “normalement” de tout : produits laitiers, charcuteries, sucre, gluten, aliments industriels…

Je ne vis pas au quotidien en pensant à leurs maladies mortelles, je fais mon bonhomme de chemin le plus positivement possible (même s’ils me manquent cruellement) avec le souvenir de leur amour et des valeurs qu’ils m’ont transmises. Je n’avais jamais, avant ce jour-là, fait “la triste addition” d’une famille décimée prématurément par des problèmes de santé graves.

Personnellement, j’ai connu deux alertes inflammatoires prises à temps, la première à 30 ans, et la seconde à 40 (dont une opération pour retirer les tissus infectés heureusement pas cancéreux). À la lecture de ce livre et de cette liste, je réalise que dans le patrimoine génétique, il y a le côté sympa (une ossature fine, les yeux bleus, une peau qui bronze facilement) et… le côté bien moins sympa des facteurs croisés de mon arbre généalogique. Et si j’avais un patrimoine génétique santé tout moisi ? Et si j’essayais cette cure à titre préventif ? Ça ne coûte rien de tenter pour voir ?

Ce qui est sûr, c’est que j’ai promis à mon père sur son lit d’hôpital que je serai cancero-vigilente, et que je n’ai pas la moindre envie de mourir avant 50 ans ! Nan mais ça va pas la tête, 50 ans ?! Je réalise que je suis dans la décennie qui y mène, que je n’ai pas vu passer les 40 premières années de ma vie, que je n’ai pas accompli la moitié de ce que j’ai envie de faire/voir/visiter/vivre, bref je veux vivre encore. Plus longtemps. Et en bonne santé.

gaspacho à l'avocat

Et si changer mon alimentation était en réalité vital dans mon cas ?

Ma première cure Cabot

J’entame donc cette cure qui est un chamboulement total de ma façon de cuisiner, de manger, et même de remplir mon frigo et mes placards.

Je lâche le beurre, la crème, les yaourts laitiers (dont je raffole depuis toujours), le jambon, le fromage, le sucre raffiné (et les sucres cachés), les farines raffinées (farine blanche, pâte, riz et pain blancs) et je dois (le plus dur pour moi) dire au revoir au chocolat pendant les 8 semaines de la cure.

J’adopte les jus de légumes centrifugés au petit-déjeuner, des crudités à chaque repas, des sauces à base d’huiles végétales bio première pression à froid, des mélanges de graines de lin, amande et tournesol finement hachées, des aides culinaires végétales. Le tofu soyeux devient mon BFF (je ne peux pas résumer la cure en quelques mots, c’est plus riche en informations que cela).

Les deux premières semaines où l’on peut choisir de manger de l’oeuf, du poulet ou du poisson bio, cela se passe assez facilement. J’apprends à utiliser les produits végétaux en cuisine pour remplacer la crème et le beurre. Jusque là, c’est un changement d’habitude, mais c’est parfaitement gérable.

Cela se corse pendant les quatre semaines centrales qui sont quasiment vegan, car plus de poulet ni d’oeuf, j’ai juste droit au poisson (non fumé) et aux protéines végétales à gogo (légumineux, quinoa, etc.). Manger du poisson tous les jours midi et soir pendant 4 semaines n’était pas envisageable (et de toute façon ce n’est pas préconisé dans la cure), je dois donc trouver d’autres alternatives protéines saines. Je mange déjà naturellement beaucoup de légumes sous toutes les formes depuis l’époque de ma première cocotte-minute, mais ne connais rien à la cuisine végétalienne ni aux protéines végétales.

J’achète mes premiers ouvrages spécialisés en cuisine vegan (heureusement pour moi les publications healthy connaissent un Boum fantastique avec plusieurs sorties mensuelles d’excellents ouvrages) : je me plonge avec curiosité dans les livres de Cléa, Valérie Cupillard et Marie Laforêt, qui commencent toutes par expliquer pourquoi elles ont opté pour une alimentation différente, quels sont les liens avec la santé bien sûr, mais aussi l’impact écologique ainsi que le rapport au traitement et à la souffrance animale.

Double choc. J’ai toujours eu une sensibilité green et une connexion avec la nature et les animaux, donc cela me parle doublement.

Arrivée à la cuisine végétale pour des préoccupations de santé, je découvre les effets délétères de l’élevage et l’agriculture intensifs sur l’environnement, ce qui me motive encore plus dans mon changement d’alimentation.

équilibre

Changement d’alimentation, changement sur tous les plans

J’avance dans ma cure et rapidement les effets se font sentir sur :

  • ma peau : adieu vilains boutons d’acné adulte dont je n’arrivais pas à me débarrasser (ni à trouver la cause à l’époque) ;
  • mon teint resplendit ! ;
  • mon énergie : adieu la fatigue chronique toute l’année ! ;
  • mon sommeil (qui est devenu chaotique après le décès de mon père) est redevenu profond et naturel ;
  • mon humeur : au point que les effets seront visibles pour mes collègues qui me demanderont ce qu’il se passe dans ma vie ! ;
  • ma digestion : qui a toujours été un point noir avec lequel je m’étais habituée à vivre sans trouver d’explication, se trouve grandement améliorée ;
  • ma ligne : et hop bye-bye kilos superflus de ma vie de blogueuse food !

Ce sont là les effets de la cure visibles immédiatement.

healthy

Forte de tous ces effets positifs ressentis dans mon body et qui m’apportent un bien-être physique et mental (si, si mental : j’assume cette photo qui pourrait être sous-titrée, le végétal et moi une grande histoire d’amuuur) que je n’ai jamais connu auparavant, je ne peux/veux pas faire machine arrière. J’aime cette nouvelle approche et ses effets ! Le végétal est mon ami pour la vie (la preuve en image) !

J’ai découvert une autre façon de m’alimenter, très variée et plus goûteuse que je ne l’imaginais, alignée à mes valeurs éco-citoyenne et qui me fait un bien fou dans ma tête et dans mon corps ! Mon palais me réclame de la verdure et je m’amuse tellement à créer des recettes, découvrir des nouveaux produits et explorer ce nouveau champ des possibles ! La preuve sur ce blog avec des recettes healthy “en veux-tu, en voilà” !

Fraisier

Le deuxième effet Kiss cool, c’est qu’à partir de ce changement d’alimentation au printemps 2014, je ne suis depuis plus jamais tombée malade. Point de grippe, ni même de petite angine dont j’étais coutumière (je regarde d’autant plus bizarrement depuis mes congénères malades à répétition sans qu’ils ne se fassent le lien avec leur alimentation ou leur état émotionnel). Je vois mon médecin pour les certificats médicaux pour le sport et si je fais des cabrioles dans les escaliers du métro et que je me foule la cheville.

Detox Water

En route vers l’alimentation saine

Ma prise de conscience healthy, mes découvertes alimentaires, gustatives et éco-responsables ont eu d’autres impacts en cascade sur ma vie perso et pro. Cette révélation et ces premiers changements sur ma santé datent de 2014 et ce ne fut que le début !

J’ai ressenti tellement de bienfaits et depuis appris tellement sur les liens entre l’alimentation, la santé et l’environnement ; j’ai trouvé cela passionnant et en plus cela faisait écho à mes valeurs. L’alimentation saine est devenue un terrain d’apprentissage et d’exploration fascinant et jamais ennuyeux !

Naked cake d'anniversaire sain à la fraise

J’ai commencé à m’intéresser à ce qu’il se passe ailleurs, aux différents modes d’alimentation saine, à l’alimentation du Tao (médecine chinoise), à l’Ayurvéda, aux régimes Crétois ou d’Okinawa, aux effets du sucre, du gluten, j’ai découvert ces vilains Fodmaps qui empoisonnent la vie de tant de personnes sans qu’elles en aient conscience. Dès que je voyage, je veux découvrir, goûter et explorer ces aspects, car je dois vous dire qu’en France nous ne sommes pas spécialement en avance sur le sujet. L’Allemagne, les Pays-Bas, l’Australie, la Californie…tous nous devancent de plusieurs longueurs.

Depuis 2014, j’ai suivi des formations : je suis certifiée Actrice de Santé Durable, formée par Charles-Antoine Winter de l’Institut de l’Alimentation Bio. Je me forme continuellement, j’explore et je continue aujourd’hui tous les jours dans cette voie. Car d’une part, je pense que l’on n’a jamais fini d’apprendre, et d’autre part, j’ai fait d’autres découvertes me concernant, non plus seulement liées au foie, mais aussi à ce qu’il se passe dans mes intestins. J’ai fait des tests et des découvertes me concernant liées aux Fodmaps et autres joyeusetés du syndrome de l’intestin irritable. Mais ça, c’est une autre histoire, que je vous raconterai ultérieurement, car là on frise le roman fleuve indigeste ! Ce qui serait un comble quand on veut expliquer un cheminement de vie qui mène au healthy lifestyle, non ?

Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’au bout (c’est bientôt fini, vous allez pouvoir reprendre le cours normal de votre vie ou vous réveiller si je vous ai assommé !).

Si vous avez envie de tester la fameuse cure Cabot, voici le lien vers mon premier billet sur le sujet et la rubrique de recettes dédiées dans ce blog (même si vous trouverez dans les catégories soupes, salades, boissons, veggie, vegan et sans gluten d’autres recettes Cabot compatible).

Si vous avez envie de savoir à quoi ressemble mon alimentation aujourd’hui, basée sur le régime Alcalin, suivez la guide dans ce billet consacré aux bases de l’alimentation saine.

Voilà, vous savez maintenant pourquoi ce blog (et ma vie) grouille de recettes healthy !

Édit Avril 2021 : Depuis cet article j’ai continué à me former, je suis aujourd’hui naturopathe et ma vision s’est enrichie de mon parcours. Aujourd’hui je prends bien entendu les facteurs héréditaires mais aussi la constitution de la personne, son environnement de vie, son niveau de vitalité et son état émotionnel. En outre, face à un trouble, je ne cherche pas à résoudre un symptôme mais sa cause et même la cause de la cause. Si cette démarche vous intéresse, je peux vous accompagner en consultation individuelle en visio. Pour cela contactez-moi par mail à faismoicroquer@gmail.com.

N’hésitez pas à partager votre vécu, si ce que vous avez découvert fait écho en vous.

Et si vous avez des questions, laissez-les-moi en commentaire ci-dessous, j’y répondrai avec plaisir.

Le mot de la fin pourrait avoir un lien avec le nouveau design du blog : When life gives you lemon, make lemonade !